Rapport du Haut conseil pour le climat[1]<\/a> (https:\/\/www.hautconseilclimat.fr\/publications\/renover-mieux-lecons-deurope\/<\/a>)<\/em><\/strong><\/p>\n Ce rapport r\u00e9pond \u00e0 une demande du gouvernement\u00a0 \u00ab\u00a0d\u2019\u00e9tudier les politiques et mesures en mati\u00e8re de r\u00e9novation thermique [mais aussi \u00e9nerg\u00e9tique, climatique et environnementale] des b\u00e2timents mises en place dans les principaux \u00c9tats membres de l\u2019Union europ\u00e9enne\u00a0\u00bb. Il s\u2019int\u00e9resse donc non seulement \u00e0 l\u2019isolation des b\u00e2timents, mais aussi aux syst\u00e8mes de chauffage et aux types d\u2019\u00e9nergie utilis\u00e9s et \u00e0 \u00ab\u00a0l\u2019ensemble des enjeux\u00a0 environnementaux de la r\u00e9novation\u00a0\u00bb. Quatre pays ont \u00e9t\u00e9 \u00e9tudi\u00e9s, conform\u00e9ment \u00e0 la demande\u00a0: l\u2019Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Su\u00e8de. Le rapport a pour objet de tirer des le\u00e7ons des exp\u00e9riences \u00e9trang\u00e8res, de leurs r\u00e9ussites comme de leurs \u00e9checs. Il faut \u00e0 cet \u00e9gard rappeler que les politiques de r\u00e9novation \u00e9nerg\u00e9tiques de ces pays et de la France, tous membres de l\u2019UE, s\u2019inscrivent dans un cadre et une strat\u00e9gie communs. La commission europ\u00e9enne a notamment pr\u00e9sent\u00e9 en septembre dernier un \u00ab\u00a0plan pour rehausser son ambition de r\u00e9duction des \u00e9missions de gaz \u00e0 effet de serre de l\u2019Union europ\u00e9enne, soit de passer de -40 % \u00e0 entre -50 et -55 % d\u2019ici \u00e0 2030 par rapport aux niveaux de 1990\u00a0\u00bb.\u00a0 Ces objectifs sont plus ambitieux que ceux de la strat\u00e9gie nationale bas carbone (SNBC) fran\u00e7aise. Or, le rapport le rappelle, \u00ab\u00a0la France a d\u00e9j\u00e0 accumul\u00e9 un retard important sur la trajectoire de la SNBC dans ce secteur [la r\u00e9novation \u00e9nerg\u00e9tique des b\u00e2timents]\u00a0\u00bb. Graphique 1 – Consommation \u00e9nerg\u00e9tique par m\u00e8tre carr\u00e9 du chauffage des logements transpos\u00e9e au climat moyen dans l\u2019UE. En mati\u00e8re d\u2019\u00e9missions de CO2 pour le chauffage r\u00e9sidentiel (graphique 2), elle est en revanche dans la moyenne, si l\u2019on met de cot\u00e9 la Su\u00e8de o\u00f9 elles sont pratiquement nulles. Le rapport pr\u00e9cise que le fait d\u2019inclure les \u00e9missions li\u00e9es \u00e0 la production d\u2019\u00e9lectricit\u00e9 change assez peu les r\u00e9sultats.<\/p>\n
\nIl constate en effet que \u00ab\u00a0En tenant compte des diff\u00e9rences de climat et de surface de logement dans le secteur r\u00e9sidentiel, la France appara\u00eet comme ayant les logements les moins performants\u00a0\u00bb par rapport aux autres pays \u00e9tudi\u00e9s. Le graphique ci-dessous montre en effet que la consommation \u00e9nerg\u00e9tique par m\u00e8tre carr\u00e9 pour le chauffage des logements est en France de 40% sup\u00e9rieure \u00e0 celle de l\u2019Union et plus de deux fois plus \u00e9lev\u00e9e qu\u2019en Su\u00e8de\u00a0! Elle est, certes, en diminution r\u00e9guli\u00e8re mais reste sup\u00e9rieure \u00e0 celle des autres pays \u00e9tudi\u00e9s.<\/p>\n
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